L'apparition depuis quelques années d'alternatives dites éco-responsables au protections hygiéniques jetables pose la question de la composition et de l'impact de ces protections sur notre santé et notre environnement.
Ce qu’il faut savoir sur les protections périodiques jetables
Connues également sous le nom de protections hygiéniques, les protections périodiques jetables sont les dispositifs amovibles utilisés mensuellement par les femmes pour éviter les épanchements sanguins extérieurs lors des menstruations.
Entre autres, on peut citer les serviettes hygiéniques, les tampons, les protège-slips, les culottes menstruelles et les coupes menstruelles. En fait, il s’agit de meilleures alternatives aux linges qui doivent être changés et lavés à chaque fois.
La composition des protections périodiques jetables
La composition des protections périodiques jetables peuvent varier d’une marque à une autre. Mais en général, les matières utilisées par les fabricants sont des matières synthétiques, des matières plastiques et du coton.
Dans plusieurs études réalisées au cours des dernières années, la toxicité des matières utilisées par les fabricants de protections menstruelles jetables a été mise en lumière, d’autant plus que la loi n’oblige pas les fabricants à indiquer leur composition exacte sur les emballages.
En prenant par exemple le cas des tapons périodiques, leur matelas absorbant est généralement fait en viscose ou en coton, leur voile est fait en fibres issues de cellulose ou de fibres synthétiques, leur cordelette est composé de polyester ou de coton et leur applicateur est fait en carton ou en polyéthylène.
Pour ce qu’il en est des serviettes hygiéniques, leur voile de surface est fait en fibres synthétiques, leur matelas absorbant est fait en fibres de cellulose, leur couche extérieure est faite en film polyéthylène ou en polypropylène, leur bandelette est faite en papier siliconé et leur sachet service est fait en film polyéthylène.
Des substances toxiques ?
L’Association 60 millions de consommateurs évoque en 2016 « des résidus de substances toxiques » dans les protections jetables qu’elle a fait analyser, conduisant l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) et la DGCCRF à diligenter des enquêtes.
Dans son enquête, l’ANSES révèle que « les matériaux de fabrication des protections intimes sont mal documentés et que les auditions des représentants des fabricants de ces produits n’ont pas permis de les caractériser de façon précise. Un même manque d’information a été constaté pour la description des auxiliaires de fabrication comme les colles par exemple, ou les substances ajoutées intentionnellement (parfums, encres, etc.) ». Sur la base des informations recueillies et analysées, elle classe cependant les composants des protections hygiéniques jetables en trois catégories :
-Les produits d'origine naturelle dérivés du bois : il s’agit de matériaux de nature cellulosique qui, en outre, subissent au cours des procédés de fabrication un traitement chimique. Ce traitement peut être simple (c'est le cas du blanchiment qui n'altère pas la structure), mais peut être plus complexe comme celui mis en œuvre pour produire la viscose qui modifie la structure des chaînes polymères ;
- Les produits de nature synthétique de type polyoléfines (polyéthylènes et polypropylènes) qui entrent dans la composition des serviettes et protège-slips. Il existe des procédés de fabrication très différents qui confèrent des propriétés spécifiques à ces polymères ; ces procédés diffèrent entre eux par la nature des amorceurs et/ou catalyseurs de polymérisation, dont on trouve des traces dans le matériau fini.
- Le superabsorbant (SAP), présent principalement dans les serviettes.
Les tampons [quant à eux], sont composés de produits d'origine naturelle dérivés du coton qui, en outre, subissent au cours des procédés de fabrication un traitement chimique, et de produits de nature synthétique de type polyoléfines (polyéthylènes et polypropylènes) ».
Bien que l’analyse de la présence de substance toxique ne révèle pas un dépassement des seuils sanitaires autorisés, l’ANSES relève cependant la présence de nombreux « perturbateurs endocriniens (Lilial®, HAP, DnOP, lindane, hexachlorobenzène, quintozène, dioxines et furanes, octaméthylcyclotétrasiloxane D4, décaméthylcyclopentasiloxane D5, Tétrahydrofurane, acide octanoïque, dioxyde de soufre, hydroxytoluène butylé, naphtalène), et d’autres substances considérées comme sensibilisants cutanés connus ou suspectés (benzo[a]pyrène, hydroxylamine et quintozène) ».
Les conséquences des protections périodiques jetables sur la santé et sur la nature
Chaque année en France, plus de 2 milliards de protection hygiéniques sont jetées, venant grossir le lot de nos déchets quotidiens. En raison de leur composition, ces déchets ne sont pas bio-dégradables, et les substances qu’ils contiennent sont nocives sur le long terme pour la nature.
Du point de vue sanitaire, la majorité des femmes interrogées dans différentes enquêtes associent usage de protections hygiéniques jetables à des irritations intimes, une sécheresse cutanées, un prurit, mais également s’agissant des tampons au syndrome du choc toxique.
Le syndrome du choc toxique touche en moyenne 20 à 30 femmes par an en France (cas connus). Il se manifeste lorsque l’on conserve trop longtemps son tampon ou sa coupe menstruelle favorisant l’apparition d’un staphylocoque doré. Les conséquences du syndrome du choc toxique peuvent être lourdes voire irrémédiables (risque mortel). Les protections interne super-absorbantes sont à bannir car elles augmentent mécaniquement la durée d’utilisation de la protection en question.
Que dit la loi ?
Aujourd’hui, la loi n’oblige pas les fabricants de protections hygiéniques jetables à indiquer clairement leur composition. Un décret en cours de préparation vise à changer la donne, en obligeant les fabricants de tampons et serviettes à indiquer clairement sur les emballages la composition de leurs produits.
Le décret prévoit également l’obligation pour ces fabricants de participer à une meilleure information des consommatrices, notamment au regard de l’utilisation de ces protections hygiéniques jetables, et des mesures d’hygiène indispensables pour limiter les risques de toxicité.
Cela étant dit, compte tenu de la quantité de serviettes et tampons jetés chaque année, et de leur composition, une meilleur règlementation ne solutionne pas la question environnementale.
Les alternatives
Les protections hygiéniques réutilisables semblent être une bonne alternative qui permet à la fois d’éviter d’exposer son intimité à des substances chimiques, mais également à réduire considérablement le nombre de protections hygiéniques jetées chaque années parmi nos déchets. Chez Dianina, nous sommes sensibles à ces problématiques, et offrons à nos clientes une solution éco-responsable à leurs besoins d’hygiène intime.
A travers nos produits, nous proposons des solutions zéro-déchet respectueuses de votre intimité et de la planète, tout en assurant confort, absorption et féminité. Nos Dianipanties (culottes menstruelles) et Dianipads (serviettes hygiéniques lavables et réutilisables) sont adaptés à toutes les femmes, quels que soient leur style ou leur morphologie (34/36 au 50/52) et à tous les besoins quotidiens des femmes (sport, nuit, seconde peau, flux abondant, sexy, enveloppante…)
Tous nos tissus sont sélectionnés avec soin, et certifiés STANDARD 100 by OEKO-TEX® et GOTS dans un souci de protéger votre intimité et préserver l'environnement.
Chez Dianina, nous sommes convaincues qu’une féminité épanouie passe par une connaissance de son corps et de son cycle. Nous aidons les femmes à prendre pleinement conscience de leur féminité en s’informant et relayant l’information sur tout ce qui touche au cycle féminin.
S’épanouir en tant que femme, c’est également être attentive à son corps, à ce qu’il exprime, à ses manifestations. Nous encourageons les femmes à consulter régulièrement des spécialistes et des experts de la féminité et du cycle féminin pour augmenter cette indispensable conscience de soi et éventuellement prévenir d’éventuels maux qu’il faudrait traiter.
Les règles et le cycle menstruel demeurent encore un sujet tabou, même si petit à petit les mentalités sont en train d’évoluer. S’informer et relayer l’information pertinente participe de ce mouvement de prise de conscience et de réappropriation par les femmes de leur féminité.
Parlons règles!