Les règles douloureuses, c'est quoi?
On appelle dysménorrhée les douleurs pelviennes qui surviennent pendant les règles et qui touche une majorité de femmes. Une étude italienne réalisée en 2012 montrait que 87% de jeunes femmes ressentaient régulièrement des douleurs durant leur cycle. Dans une autre étude réalisée en Australie auprès de lycéennes, ce chiffre atteignait 97%.
Les médecins divisent généralement les règles douloureuses en deux types : la dysménorrhée primaire et secondaire.
Dysménorrhée primaire : des crampes dans le bas-ventre
La dysménorrhée primaire n’est pas le symptôme d’un trouble gynécologique. Elle trouva sa cause dans l’action des prostaglandines, ces hormones qui aident l’utérus à expulser le sang pendant les règles, en provoquant des contractions de l’utérus.
En général, les douleurs peuvent commencer juste avant les règles, et s’intensifier notamment lors du premier ou du second jour de celles-ci. Elle durent en moyenne entre 1 et 3 jours.
Avec la dysménorrhée primaire, les douleurs sont localisées dans la partie inférieure de l’abdomen et peuvent s’étendre au bas du dos et aux cuisses. Celles-ci se manifestent sous la forme de crampes.
Généralement, ces douleurs peuvent être soulagées avec l’application d’une bouillote, des exercices de respiration et de relaxation. Votre médecin peut également vous recommander la prise de certains anti-douleurs, mais il convient de le consulter.
Dysménorrhée secondaire: le symptôme d’un trouble gynécologique
La dysménorrhée de type secondaire provoque en général des douleurs plus intenses, et peut s’avérer être le symptôme d’un certain nombre d’affections comme l’endométriose, l’adénomyose, un fibrome, une infection sexuellement transmissible.
Il est important de rester attentive et à l’écoute de son corps et de ce qu'il exprime.
Comment s’y retrouver ?
Parce que la dysménorrhée secondaire peut-être le signe d’une affection grave sur le plan médical, il convient de bien savoir identifier ce qui est « normal » de ce qui ne l’est pas, et quand faire appel à un médecin pour gérer sa douleur.
Ces 5 questions peuvent vous aider à identifier le type de douleurs dont vous souffrez:
- Est-ce que la douleur est telle qu’elle vous empêche de pouvoir vaquer à vos occupations quotidiennes (travail, école…) ?
- En période de règles, ressentez-vous des douleurs lorsque vous allez aux toilettes ?
- La douleur persiste-t-elle-même après avoir pris des anti-douleurs achetés sans ordonnance ?
- Ressentez-vous des douleurs dans le bas-ventre même en dehors de vos règles ?
- Ressentez-vous des douleurs pendant les rapports sexuels ?
Si vous répondez ou à une ou plusieurs de ces questions, il est conseillé de consulter. Des douleurs anormalement intenses ou qui vous empêchent de vaquer à vos occupations ne sont pas normales et vous ne devez pas rester seule et souffrir en silence.
Aujourd’hui, la libération de la parole sur un certain nombre de sujets sociétaux en lien avec la féminité a permis une prise de conscience générale sur les affections gynécologiques. Il ne faut pas hésiter à en parler autour de vous, à mobiliser votre entourage et vous faire accompagner.
Avoir ses règles, c'est être vivante, c'est être soi-même, et personne ne peut doit se sentir coupable de cela.
Chez Dianina, nous plaidons pour une meilleure éducation des générations futures quant au regard qu'elles porteront sur les femmes. Nous pensons que la normalité des menstruations doit être intégrée dans les histoires qui permettent à chacune d'entre nous de se construire et de s'épanouir dans la société. Une femme qui a ses règles n'est pas l'otage de ses hormones, elle n'est pas moins capable de prendre des décisions, de conquérir le monde.
Parler des règles, c'est déjà briser le tabou. Parlons-en !